Un extrait d’un poème que je trouve magnifique :
"Hors la lumière qui tombe
goutte à goutte
du vitrail
que sais-tu de l'éternité
sans ombre et sans rivage
de sa soudaine coulée d'or
sur tes épaules brèves ?
Toi que rien
ne protège
et que le don des larmes
a fait toucher du doigt
cette autre face de la nuit."
Gilles Baudry,
extrait du poème "Il vient avec la mer"
poème que j'ai lu dans l'Anthologie de la poésie en Bretagne au XXème siècle, éditions calligrammes, juillet 2019.
Cet extrait me touche particulièrement. Ainsi cette question « que sais-tu de l’éternité sans ombre et sans rivage de sa soudaine coulée d’or sur tes épaules brèves. » C’est magnifique car cela reflète à la fois la beauté de la lumière des croyants, cette « coulée d’or » et l’humilité qu’ils doivent conserver face à cela « que sais-tu de l’éternité ? ».
Et ce très beau vers « toi que rien ne protège et que le don des larmes a fait toucher du doigt l’autre face de la nuit ». Ainsi, les larmes sont un don et une armure car elles nous permettent de rester humain face à la nuit. Elles sont le dernier rempart qu’il nous reste face à la dictature notamment. Toutes les dictatures visent à annihiler la sensibilité des êtres humains, à détruire la compassion et les sentiments envers autrui …
L’image est issue du site Pixabay, image libre de droits.
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