Parfois, je pense que la vie n’a aucune valeur, que c’est une chose insignifiante. Je vais mourir et l’humanité ne sentira pas la différence. L’humanité va mourir et l’éternité ne sentira pas la différence. Nous ne sommes que des ombres, de vaines poussières se perdant dans le temps … Mais, d’autres fois, je pense que nous naissons tous avec une mission, que nous jouons tous un rôle, que nous faisons tous partie d’un système. Cela peut être un rôle minuscule, une mission dérisoire, cela peut même nous paraître une vie perdue, mais, après tout, qui peut savoir si une chose aussi infime n’est pas une part essentielle dans la conception du grand gâteau cosmique ?
José Rodriguez dos Santoz
C’est difficile d’expliquer ce que l’on ressent, ce que l’on comprend ou simplement ce que l’on croit comprendre lorsque l’on est croyant. Mais il y a en commun, pour beaucoup de croyants, cette notion d’éternel, de tout qui englobe chaque chose et même les choses infimes. Il y a en commun cette certitude d’être un élément au service de quelque chose de plus grand qui nous précède et nous dépasse, qui nous connaît en profondeur et nous amène parfois vers des rivages inconnus.
Cela est magnifiquement exprimé aussi par cette chanson de Nolwenn Leroy qui s’intitule « Ce que je suis ». C’est une chanson très émouvante et que peu de gens connaissent. Pour moi c’est l’expression de ce « tout » inimaginable qui nous dépasse.
Ce que je suis
Reste impensable
Sombre, inimaginable chose
Indéfinissable aux hommes
Tout l’espace et même le temps je précède
Des millions de galaxies Andromède
Il n’y a rien que je n’ai été
Tout sauf un cœur
Là-haut bien au-dessus des profondeurs
Je suis masse, je suis poids, je suis splendeur
Je suis le tout, je suis le rien
Rien que je n’ai été
J’ai été le fer étroit de l’épée
Le vieux chêne combattant dans la forêt
Je suis le tout, je suis le rien
De toute éternité
Je suis le livre
En son début
Le tout premier mot de ce livre
L’étincelle dans le néant
L’émeraude sur le front de Lucifer
Et le sang ruisselant sur les bruyères
Il n’y a rien que je n’ai été
Tout sauf un cœur
Là-haut bien au-dessus des profondeurs
Je suis masse, je suis poids, je suis splendeur
Je suis le tout, je suis le rien
Rien que je n’ai été
Je connais ces étoiles brillantes au ciel
Mais rien de vos caresses pauvres mortels
Je suis le tout, je suis le rien
De toute éternité
J’ai vogué
Sur tous les flots
J’ai chaviré
Tant de bateaux
Oh oh oh
Je suis le tout, je suis le rien
Rien que je n’ai été
Là-haut bien au-dessus des profondeurs
C’est l’amour qui me manque et sa douceur
Je cherche en vain, je cherche en vain
Je cherche en vain un cœur. »
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